Du 17 au 19 décembre 2018 s’est tenu à Marseille le colloque pour l’adaptation des territoires aux changements climatiques, organisé par le GREC-SUD (voir le programme).
Ce colloque, qui a réuni autour de ce sujet fédérateur un grand nombre d’experts et de décideurs, s’est articulé autour de trois grands thèmes :
- “Océan, mer et littoral face au réchauffement climatique”
- “Face au changement global : quelles villes demain ?”
- “Quels transition(s) et leviers d’actions pour les territoires ?”
Jean Jalbert, directeur général de la Tour du Valat, y est intervenu lundi 17 décembre sur le sujet “Les zones humides côtières face au changement climatique, quels enjeux ?”. Il a notamment plaidé pour que les acteurs de ces zones littorales vulnérables écrivent ensemble une nouvelle histoire, qui ne soit plus celle de la conquête et de la maîtrise, mais celle de l’adaptation et de la résilience.
Il est également intervenu mercredi 19 décembre à 14h avec Gunnel Fidenti, animatrice du Réseau des espaces naturels régionaux (RREN) de la Région Sud-PACA, sur le sujet « Quelle(s) contribution(s) des espaces naturels pour préserver la biodiversité et orienter la gestion territoriale ? ».
Ils ont présenté tous deux la démarche du RREN, qui a organisé en juin 2018 à Barcelonnette (04) en partenariat avec le Parc national du Mercantour et la Tour du Valat une « université » sur le thème « Espaces naturels, sentinelles du changement et amortisseurs climatiques » (en savoir plus), qui a débouché sur un plaidoyer en direction des décideurs et plus largement de la société civile, ainsi que sur une feuille de route du réseau jusqu’au Congrès Mondial de la Nature qui se tiendra en 2020 à Marseille (plus d’infos).
Ce colloque a pris d’autant plus son sens que les résultats de la COP24 en Pologne, qui s’est s’achevée laborieusement, ont de nouveau démontré la difficultés des États à prendre des mesures réalistes pour lutter contre le réchauffement climatique. Les territoires et collectivités locales, à l’inverse, s’affirment de plus en plus comme des acteurs déterminants dans ce combat qui engage l’humanité pour les prochaines décennies, car les plus à même de mobiliser acteurs et décideurs autour de projets locaux concrets.
La Tour du Valat, institut de recherche pour les zones humides méditerranéennes basé en Camargue depuis 1954, développe de façon croissante son expertise sur cette thématique qui la concerne au premier plan.
Pour faire face aux conséquences de l’élévation du niveau marin en Camargue, elle plaide notamment pour les solutions fondées sur la nature, qui visent à faire des zones humides littorales des zones “tampons” propres à amoindrir les conséquences du réchauffement climatique pour les milieux naturels et les populations locales (en savoir plus avec le projet des anciens salins).
Vous pouvez également retrouver ci-dessous divers reportages et publications grand public récents sur le sujet :
- Reportage d’Euronews “Des satellites pour comprendre le réchauffement climatique”
- Reportage de France 24 “La Camargue menacée par la montée des eaux«
- Reportage de France 3 “La Camargue, un radeau fragile” (diffusion du 26/11/2018)
- Article du journal Libération “Climat : comment vivre sur un territoire mouvant ?”
- Intervention publique de Jean Jalbert “Le changement climatique en Camargue” le 11 septembre 2018 à Arles