Les polluants sont dorénavant partout, même dans les endroits les plus isolés du globe. La Camargue n’échappe malheureusement pas à la règle. La cistude d’Europe (Emys orbicularis), petite tortue aquatique indigène, possède toutes les caractéristiques pour constituer une excellente espèce sentinelle de la contamination des milieux aquatiques de Camargue.
L’excellent court métrage d’animation produit par un groupe d’élèves de l’école MoPA relate l’étude actuellement menée en Camargue sur l’impact des polluants sur la Cistude d’Europe.
L’impact des polluants sur la santé humaine et l’environnement est devenu un sujet d’actualité brulant. Les polluants sont dorénavant partout, même dans les endroits les plus isolés du globe, comme les pôles ou les fosses océaniques.
Zone humide mondialement (re)connue, multi labellisée et bénéficiant d’outils de protection très forts, la Camargue n’échappe malheureusement pas à la règle. En effet, le delta du Rhône est le réceptacle de polluants d’origine agricoles (pesticides, antiparasitaires…), industriels (éléments traces métalliques, HAP, dioxine…), charriés par le Rhône (PCB, macro-déchets) ou encore atmosphériques (particules fines, ozone..). Si le niveau élevé de contamination est désormais connu, les effets de la pollution sont souvent beaucoup plus difficiles à établir sur des organismes vivants en conditions naturelles.
Ce court métrage a été réalisé par les élèves de l’école du film d’animation MoPA d’Arles (Baptiste Duchamps, Maxime Foltzer, Robin Beltran, Swann Valenza et Julien Coetto) en partenariat pédagogique avec la Tour du Valat.
La « team cistude » de l’école MoPA a produit cette vidéo qui relate l’étude actuellement menée en Camargue sur l’impact des polluants sur la Cistude d’Europe (Emys orbicularis). Cette petite tortue aquatique indigène possède toutes les caractéristiques pour constituer une excellente espèce sentinelle de la contamination des milieux aquatiques de Camargue.
L’espèce possède :
- une grande longévité (50 à 80 ans),
- elle vit et s’alimente dans les milieux aquatiques,
- et se situe plutôt en fin de chaine alimentaire.
Les centaines de prises de sang réalisées au cours des trois dernières années vont nous permettre de mesurer précisément les niveaux de contamination des différentes catégories de polluants (PCB, pesticide organochlorés, éléments traces métalliques, pesticides actuellement utilisées…) présents dans le sang des Cistudes.
L’importante base de données accumulée sans interruption sur cette espèce depuis 1997 par la Tour du Valat dans le cadre d’une étude de Capture-Marquage-Recapture (10000 observations de plus 1400 individus marqués) associée à des mesures en lien avec la santé des individus (stress oxydatif, télomères, coloration….) vont nous permettre d’évaluer la gravité de la menace. Leur analyse réserve certainement son lot de surprises….
L’amélioration des connaissances sur l’impact des polluants est un des principaux objectifs du deuxième Plan National d’Actions dont va bénéficier cette espèce protégée toujours considérée comme menacée.
Cette étude menée en collaboration étroite entre la Tour du Valat, le CEBC-CNRS, l’EPHE Jussieu, l’université de la Rochelle et l’université d’Ottawa (Canada) est financée par l’agence de l’eau RMC.
Avec la Tour du Valat, soutenez les actions en faveur des zones humides. Chacun de vos dons, même modeste, peut faire une différence !
Ils nous permettent de poursuivre et d’intensifier nos efforts de recherche pour sauvegarder la nature.
La Tour du Valat agit au quotidien pour préserver ces espaces entre terre et eau, foisonnants de biodiversité… et pourtant les plus menacés de la planète.
Pour nous aider vous pouvez faire un don ciblé à nos études sur les cistudes en cliquant ici !
Avec 100 € par exemple, vous financerez notre programme de suivi de la qualité de l’eau et des cistudes.
Contact : Anthony Olivier, Garde-technicien à la Réserve naturelle régionale de la Tour du Valat – e-mail.