La 5ème édition du Pan-European Duck Symposium s’est tenue du 16 au 20 avril 2018 en Écosse, sur l’île de Great Cumbrae.
Ce rassemblement a réuni de nombreux spécialistes biologistes et gestionnaires des canards, venus de toute l’Europe et même au-delà. Durant ces quatre jours, diverses thématiques et discussions ont été abordées parmi lesquelles :
- l’état de conservation et la démographie des populations de canards en Europe
- les techniques de dénombrements
- la gestion de l’habitat des canards
- l’écologie des canards et le prélèvement rationnel des populations
Dès les années 1950, Luc Hoffmann a attiré l’attention du public et des scientifiques sur l’intérêt d’étudier en Europe les populations de canards, dont l’état des connaissances étaient insuffisant à cette époque.
Durant plusieurs décennies, la Tour du Valat a porté différents programmes de recherche sur ces espèces emblématiques des zones humides et a contribué à la fois à l’amélioration des connaissances, mais également à la mise en œuvre de mécanismes de protection internationaux.
Un chercheur et deux doctorants de la Tour du Valat ont présenté leurs travaux durant ce colloque :
Benjamin Folliot a présenté l’avancée de ses travaux de thèse sur l’identification des causes de déclin du fuligule milouin en Europe, une espèce menacée.
L’équipe de l’Observatoire était impliquée dans ce colloque au travers de la thèse d’Elie Gaget, qui a présenté ses travaux concernant les effets du changement climatique sur les oiseaux d’eau hivernants en Méditerranée. Les canards chassés étant parmi les espèces s’ajustant le moins bien au réchauffement, une éventuelle relation avec la gestion de l’habitat à été discutée.
Enfin, Jocelyn Champagnon, a présenté l’avancée de ses travaux sur les techniques de dénombrements des canards en hiver en Camargue réalisées en avion et au sol, et comment ces comptages contribuent à déterminer précisément les variations d’effectifs annuels.
En parallèle de la participation de ces chercheurs, la Tour du Valat a soutenu ce colloque en sponsorisant deux prix étudiants :
- Le premier prix récompensant la meilleure présentation a été remporté par Johanna Kottsieper, doctorante de l’université de Kiel en Allemagne, qui a mis en évidence l’importance d’un nouveau mollusque invasif Ensis leei dans le régime alimentaire et la distribution des macreuses Melanitta nigra.
- Le deuxième prix, récompensant le meilleur poster, a été remporté par Elmo Miettinen de l’université d’Helsinki, qui a mis en évidence la prédation plus importante des canards finlandais se reproduisant dans les milieux eutrophisés que dans les milieux oligotrophes.
Un chèque de 500€ a été remis aux deux lauréats afin de les féliciter et les inciter à poursuivre leurs travaux.
L’unité de recherche sur l’avifaune migratrice de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), localisée à la Tour du Valat, était également présente en tant que co-organisatrice. Matthieu Guillemain y a présenté de nombreux travaux, en particulier les résultats obtenus par Claire Pernollet pendant sa thèse (en collaboration avec la Tour du Valat) sur l’intérêt d’inonder les rizières pour les canards hivernant.