Le samedi 4 juin 2022, la Tour du Valat a eu l’honneur de rejoindre le réseau des éco-acteurs qui s’engagent dans la préservation de la Réserve de Biosphère de Camargue, territoire désigné et reconnu par l’UNESCO.
Les Réserves de Biosphère de l’UNESCO
Man and Biosphere (MAB, l’Homme et la Biosphère), est un programme de l’UNESCO conciliant préservation de la Biosphère et activités humaines. Il permet une reconnaissance au niveau international de territoires de grande valeur et à forts enjeux environnementaux. Des zones spécifiques, appelées Réserves de Biosphère, recouvrant un écosystème ou plusieurs écosystèmes terrestres et côtiers/marins sont déterminées. Le classement en Réserve de biosphère se fait sur demande de l’Etat concerné et par désignation du Conseil International de Coordination. Ainsi il existe un réseau mondial des réserves de biosphère auquel les Etats participent à titre volontaire.
Aujourd’hui, ce réseau compte 631 Réserves de Biosphère, la Camargue était l’une des 4 situées en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La Camargue, territoire naturel d’exception
Entre le fleuve Rhône et la mer Méditerranée, la Réserve de biosphère de Camargue couvre l’ensemble du delta biogéographique du Rhône, depuis sa révision effectuée en 2006. Zone naturelle immense, elle se situe entre deux régions très densément peuplées aux portes des agglomérations de Montpellier, Nîmes, Arles et Marseille et du site industriel de Fos-sur-Mer.
Paysage essentiellement horizontal, la Camargue présente pourtant de nombreux dénivelés sources de diversité : bourrelets alluviaux des bras anciens et actuels du Rhône et cordons dunaires élaborés par les courants marins et les rivages historiques de la Méditerranée.
Le réseau des éco-acteurs en Camargue
Pour encourager la transition écologique, les Réserves de biosphère valorisent les acteurs socio-économiques qui s’engagent pour l’environnement et le développement durable au moyen de plusieurs dispositifs.
Les engagements des éco-acteurs sont validés par le Comité Technique Local (CTL), qui vérifie qu’ils sont de portée suffisante, réalistes et réalisables dans le délai imparti de 3 ans.
La Tour du Valat rejoint les éco-acteurs de la réserve de biosphère de Camargue de l’UNESCO
Ce samedi 4 juin, la Tour du Valat a été chaleureusement accueilli par la Réserve de Biosphère de Camargue dans le fabuleux cadre du château d’Espeyran.
Nicolas Beck, chef de projet agroécologie et restauration énergétique à la Tour du Valat, a signé la charte d’engagement. Il s’agit d’un document de principes sur lequel l’éco-acteur va s’engager formellement. La Tour du Valat a ainsi officiellement rejoint le réseau des éco-acteurs de la Réserve de Biosphère de Camargue.
Être éco-acteur, c’est contribuer à son échelle, à renforcer la qualité du territoire et son caractère exceptionnel. |
Pourquoi la Tour du Valat ?
Le domaine de la Tour du Valat couvre une superficie totale de 2 649 ha sur deux zones géographiques différentes situées en Camargue :
- Le Domaine de la Tour du Valat proprement dit, à proximité du village du Sambuc (commune d’Arles, Bouches-du-Rhône), d’une surface totale de 2 548 ha dont 1 845 ha classés en Réserve naturelle régionale, 715 ha de parcelles agricoles et de bâtiments, les marais du Verdier, le domaine de Petit Badon, et les dunes de la Commanderie ;
- Le domaine du Petit Saint-Jean, d’une superficie de 101 ha, localisé en Camargue gardoise à une trentaine de kilomètres plus à l’ouest, sur la commune de Saint-Laurent-d’Aigouze.
« Sur ce domaine, au-delà de la protection de cette biodiversité malmenée, nous cherchons à montrer qu’elle est compatible avec divers usages en expérimentant différentes approches, qu’il s’agisse d’un projet agroécologique mêlant viticulture bio, vergers, élevage et qui optimise les synergies entre un système agricole et les milieux naturels, ou de la gestion partagée d’un marais de 120 hectares avec les habitants du Sambuc, le village qui jouxte la Tour du Valat » explique Jean Jalbert, Directeur général de la Tour du Valat.
En signant cette charte, la Tour du Valat s’engage ainsi à œuvrer en faveur de l’environnement et du développement durable du territoire.
Pour ne citer que quelques exemples : elle continuera à adapter ses pratiques afin de limiter l’impact de son activité sur le réchauffement climatique ; par ses plans de gestion évalués et réactualisés, elle mettra en place les conditions de maintien, de respect et de valorisation des milieux et des paysages de la Réserve de biosphère de Camargue ; et notamment pas son projet en agroécologie, elle préservera, conservera et valorisera les ressources naturelles du territoire de la Réserve de biosphère de Camargue.