Les 12 et 13 mars derniers, la Tour du Valat a accueilli un atelier international dédié aux flamants roses. Cet évènement a réuni plus de 30 experts provenant de 11 pays et a permis de partager les connaissances récentes sur les colonies de flamants roses réparties autour du bassin méditerranéen, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient.
Le flamant rose est un oiseau qui peut parcourir des milliers de kilomètres au cours de sa vie et passer d’importantes parties de son existence dans différents pays. Depuis 2002, une base de données internationale permet de suivre les flamants bagués au fil de leurs déplacements. Antoine Arnaud, ingénieur de recherche à la Tour du Valat, a expliqué que cette base permet à « chaque chercheur ou chaque organisme de baguage de pouvoir consulter et de pouvoir analyser l’ensemble des observations de flamants bagués du réseau ».
L’atelier des 12 et 13 mars visait notamment à optimiser le fonctionnement de cette base de données entre les différents partenaires et à inclure de nouveaux membres comme le Nature Conservation Centre / DMK (Turquie).
Hichem Azafzaf, membre de l’Association les Amis des Oiseaux (Tunisie), a souligné l’importance d’une coordination internationale pour assurer la bonne conservation de l’espèce. Si le flamant rose « se porte bien à l’échelle du bassin méditerranéen », « les zones humides autour de la Méditerranée subissent un impact très fort », ce qui peut affecter la nidification de cet oiseau.
En effet, le nombre de colonies de reproduction reste assez restreint (moins de 10 colonies permanentes en Méditerranée), ce qui rend crucial l’identification de nouvelles colonies pour leur intégration au réseau de suivi. Dans cette optique, l’un des moments forts de l’Atelier Flamants a été la présentation d’une nouvelle colonie de flamants roses en Ukraine par le chercheur ukrainien, Ivan Rusev.
Özge Balkız, coordinatrice de programme au sein du Nature Conservation Centre / DKM (Turquie), a expliqué que l’effet des actions de suivi et de conservation des flamants roses bénéficient à bien plus qu’à cette seule espèce. Selon elle, le flamant rose joue un rôle « d’espèce ambassadrice » dans le bassin méditerranéen et « tous les efforts déployés en faveur des flamants roses profiteront également à d’autres espèces liées aux zones humides. »
Partenaires :
Université Badji Mokhtar Annaba (Algérie)
Ege Üniversitesi (Turquie)
DKM, Nature Conservation Centre (Turquie)
ISPRA, Italian Institute for Environmental Protection and Research (Italie)
Association Les Amis des Oiseaux, AAO/BirdLife (Tunisie)
ESAC, Escola superior agricola de Coimbra (Portugal)
Game & Wildlife (Chypre)
GREPOM/Birdlife Maroc (Maroc)
Zoo de Lagos (Portugal)
Max Planck Institute (Allemagne)
Doñana Biological Station – CSIC (Espagne)
UAE agency (Émirats arabes unis)