Le Groupe international d’experts sur la Spatule blanche (Eurasian Spoonbill International Expert Group) se réunit à Zadar (Croatie) du 3 au 7 octobre 2022, dans le cadre de son 10ème atelier international.
Organisé conjointement par la Croatian Society for Birds and Nature Protection, l’Université d’Osijek, l’Institut d’Ornithology CASA, et la Tour du Valat, Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, cet atelier réunit une trentaine de participants originaires de 14 pays différents. Cet atelier a lieu tous les trois ans et il implique du personnel de diverses organisations de conservation de la nature, notamment des scientifiques, des membres d’ONGs, des gestionnaires de sites de reproduction, des étudiants, tous passionnés par cette espèce emblématique des zones humides.
L’objectif est de partager des informations et de construire un savoir-faire pratique sur la gestion des populations et des habitats. Alors que la population d’Europe de l’ouest se porte bien, la population d’Europe de l’est est en déclin et un accent particulier sera mis cette année sur le renforcement des capacités au sein du réseau dans la Méditerranée orientale.
Les échanges portent donc sur l’état des connaissances sur la spatule blanche dans chacun des pays participants, les menaces qui pèsent sur l’espèce en particulier lors de sa migration, et des nouvelles connaissances acquises sur son écologie ces dernières années en particulier par le développement des nouvelles technologies telles que les GPS embarqués. La spatule blanche est une espèce qui bénéficie d’un plan international d’action mise en œuvre par le groupe d’experts. La Tour du Valat est animatrice de ce plan, en particulier par son président, chercheur dans notre institut.
La Tour du Valat mène depuis 2008 un programme de suivi des spatules blanches baguées tous les printemps en Camargue (en savoir plus). Il permet d’enrichir continuellement les connaissances sur cette espèce, notamment concernant son comportement migratoire. Depuis deux ans, Hugo Ferreira mène sa thèse et évalue entre autre les différences mortalité entre les voies de migration suivies par la population de Camargue.
Contact : Jocelyn Champagnon, chargé de recherche (e-mail)