Dans le cadre du chantier de démantèlement en septembre 2018 d’une ancienne ligne électrique haute tension en Camargue, qui traversait le domaine de la Tour du Valat via 20 pylônes dont 16 sur la réserve (plus d’infos), une piste d’une longueur d’1,5 km et d’une largeur de plusieurs mètres vient d’être décompactée et rendue à la nature.
Cette piste, dont l’utilité n’était plus jugée prioritaire, traversait la mare temporaire dite des Cerisières à l’est du domaine, la coupant en deux.
Son décompactage sur une profondeur d’environ 50 cm, via une pelle mécanique équipée d’un godet spécial et en l’espace d’une demie-journée (voir la vidéo ci-dessous), permettra donc désormais un fonctionnement hydrologique moins altérée de cette mare ainsi qu’une recolonisation progressive par la végétation caractéristique.
Cette mesure intervient dans le cadre des mesures de compensation du chantier de démantèlement de la ligne électrique mené par Réseau de transport d’électricité (RTE), qui seront poursuivies sur une durée de trois ans.
L’impact écologique de ce chantier (passage des engins au milieu de la végétation) sera ainsi mesuré par les équipes gestionnaires de la Tour du Valat jusqu’à fin 2021, ainsi que l’évolution de deux mares artificielles créées aux emplacements d’anciens pylônes.
Cette mesure de décompactage, rarement menée dans un espace naturel en France et sur une surface aussi grande, est donc exemplaire. Elle permettra d’expérimenter in situ les processus de renaturalisation spontanée à œuvre dans un milieu naturel méditerranéen, notamment suite à des interventions humaines.