Nouvelle campagne 2017 dans le cadre du projet OBSLAG
En complément de la Directive Cadre sur l’Eau, et de l’étude d’évaluation des flux polluants aux lagunes menée par l’AERMC, L’Ifremer en collaboration avec l’Université de Bordeaux a démarré ce mois-ci une campagne de caractérisation plus fine de la problématique « pesticides » au niveau des lagunes méditerranéennes dans le cadre du projet OBSLAG [1] (volet pesticides). Ce projet, présenté dans ses grandes lignes lors de la journée « Eau et Connaissance lagunes méditerranéennes » en mai 2016 à Montpellier, se concrétise aujourd’hui.
Les suivis se dérouleront de septembre 2017 à septembre 2019, sur les 10 masses d’eau du réseau flux du bassin Rhône Méditerranée Corse, à savoir : Canet, Bages, La Palme, Ayrolle, Thau, Palavasiens Est et Ouest, Or, Berre et Biguglia.
L’objectif du projet est de :
1) compléter l’information sur la contamination des lagunes par les pesticides en recherchant de nouvelles substances pertinentes localement, mais non suivies jusqu’à présent dans le cadre de la DCE. 69 substances seront ainsi recherchées parmi lesquelles glyphosate, 24D, carbendazime, metolachlor, acetochlor… ainsi que de nombreux métabolites.
2) consolider un nouvel indicateur développé pour évaluer le risque lié à la présence de pesticides « en mélanges » dans les eaux des écosystèmes lagunaires. Ce travail permettra d’améliorer notre vision de la problématique « pesticides » au sens large en lagune.
Le rapport lié à la mise en œuvre et au développement de cet indicateur sera prochainement disponible.
Les suivis consisteront à placer dans les lagunes choisies, des échantillonneurs passifs POCIS à des périodes contrastées, et de compléter ces suivis avec des échantillons d’eau ponctuels pour certaines substances qui ne peuvent être échantillonnées avec les POCIS, afin d’obtenir une image plus représentative de la contamination ambiante et de son évolution annuelle.
Les cages POCIS seront immergées pendant 3 semaines, 3 fois par an, pendant les 2 ans du suivi, plus précisément en septembre-octobre, avril-mai et juin-juillet de chaque année. Ces périodes ont été choisies pour leur représentativité vis-à-vis de l’ensemble des sources d’apports potentielles aux lagunes (différents usages agricoles ou urbains), sur la base des suivis réalisés sur Thau et Or entre 2015 et 2016.