Dans cet article publié dans les Proceedings de la Royal Society, une étude s’est concentrée sur les interactions entre l’anguille et le parasite introduit Anguillicoloides crassus en utilisant un marqueur interne de la pression parasitaire (ici les dégats sur la vessie natatoire) pour en évaluer les coûts (sur la masse, la croissance, le potentiel reproducteur. Les résultats trouvés ne correspondent pas aux prédictions car les dégâts observés ne sont pas corrélés linéairement à l’abondance et la biomasse des parasites. De plus, à âge égal, les anguilles les plus touchées avec la vessie natatoire endommagée avaient pourtant une taille et une masse plus importantes que les anguilles saines. Pour expliquer ces résultats contre-intuitifs, un scénario pourrait être que les anguilles les plus actives pour se nourrir auraient non seulement une croissance plus importante mais aussi la plus forte probabilité de se réinfecter avec le parasite lors de leur vie continentale.