Cet article intitulé « Tracking variations in wetland use by breeding flamingos using stable isotope signatures of feather and blood » a été publié dans Estuarine, Coastal and Shelf Science.
Nous avons caractérisé l’utilisation de l’habitat des flamants durant la reproduction en utilisant les signatures en isotopes stables (δ15N, δ13C et δ34S) des plumes et du sang des poussins à l’envol.
Au niveau de la population, les salins (38 %) et les marais d’eau douce (33%) constituent les principaux habitats fréquentés par les adultes au début de la période d’élevage des jeunes, l’utilisation des salins augmentant en fin de saison (54 %). Ce changement pourrait s’expliquer par le pic de ressources dans les salins et par l’assèchement des marais d’eau saumâtre et d’eau douce au cours de l’été.
Au niveau individuel, l’indice de changement d’habitat (exprimé comme la différence des valeurs isotopiques entre les plumes et le sang d’un même individu) n’est pas corrélé avec l’âge du poussin et diffère selon les individus. Nous observons une relation négative entre la condition corporelle des poussins et la signature isotopique (δ15N) des poussins, ce qui suggère que les poussins dont les parents s’alimentent sur des marais temporaires se portent mieux que ceux dont les parents s’alimentent sur des marais permanents.
Les stratégies alimentaires des flamants roses au cours de l’élevage des jeunes apparaissent donc très hétérogènes, sans doute influencées à la fois par les changements de disponibilité alimentaire et les différences d’aptitude compétitrice des parents.