A l’aube d’une montée en puissance cruciale de la mobilisation pour la biodiversité à l’échelle mondiale avec l’objectif affiché d’arriver à protéger durablement 30% de la planète, 2021 est une année phare pour la lutte contre l’érosion de la biodiversité avec de nombreux rendez-vous internationaux. En Janvier 2021 le One Planet Summit organisé par la France avec les Nations Unies et la Banque Mondiale, a lancé le mouvement avec l’annonce d’une démarche pour une « Méditerranée Exemplaire 2030 ». Le Congrès Mondial de l’UICN pour la Conservation de la Nature à Marseille en Septembre et la 15eme COP de la Convention sur la Diversité Biologique en Chine viendront ponctuer cette année de la biodiversité. Des évènements qui ont motivé le lancement d’ICO Solutions, et représentent une opportunité de coordonner plus efficacement les actions en faveur de la biodiversité et des milieux naturels à toutes les échelles.
Face aux nombreux défis pesant sur la Méditerranée (changement climatique, érosion de la biodiversité, pollutions, pressions sur les ressources…), l’Initiative MedWet, le Réseau des Aires Marines protégées de Méditerranée (MedPan), l’Initiative pour les Petites Îles de Méditerranée (PIM), la Tour du Valat (TdV), l’Association Internationale des Forêts Méditerranéennes (AIFM) et le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN, avec le soutien du Conservatoire du littoral, ont signé à Marseille le 12 Mars 2021 un mémorandum d’entente pour lancer le Consortium Méditerranéen pour la Biodiversité. Une ambition commune : unir leurs forces afin de protéger plus efficacement la biodiversité des montagnes à la mer, des forêts, des îles, des zones humides et des aires marines dans le Bassin Méditerranéen.
Le Consortium partage des objectifs communs : protéger et restaurer efficacement la biodiversité méditerranéenne, identifier, mettre en œuvre et valoriser les solutions basées sur la Nature, mobiliser et soutenir les communautés locales dans la prise en compte de la préservation des ressources naturelles et dans leurs relations mettant en jeu des problématiques de santé.
Il s’agit de concevoir, d’accompagner et de mettre en œuvre des projets de prévention de la perte de biodiversité, de favoriser les échanges, de faire prendre conscience des nouveaux défis, de donner la capacité d’action en faveur de la biodiversité et de former les acteurs locaux à la bonne gouvernance de la gestion de la biodiversité.
Dans le cadre de cette démarche, un think tank va aussi voir le jour sous l’égide du Consortium. Il permettra de « faire atterrir les concepts » de développement et de conservation, encore parfois trop abstraits pour les mettre en application sur le terrain. De même, un réseau actif de « red alert » permettra de faire remonter auprès des décideurs et bailleurs les projets d’atteinte à la biodiversité afin de trouver des solutions d’évitement ou de réduction des impacts.
Des solutions existent et d’autres doivent émerger : changement de process, évolution des comportements, solutions fondées sur la nature ou apports des nouvelles technologies. C’est avec l’objectif de mobiliser les énergies et les compétences, travailler sur les acceptations et d’orienter les financements pour favoriser la mise en œuvre opérationnelle de ces solutions que la volonté de créer ce Consortium a vu le jour. C’est notamment pourquoi, en parallèle, se construit avec l’Agence Française de Développement et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial une démarche de mise en œuvre de projets pilotes, innovants et bénéfiques pour la cohabitation Homme Nature dans le bassin Méditerranéen.