L’intérêt de la société pour les multiples services rendus par les zones humides est grandissant. C’est pourquoi une étude a été menée afin de chiffrer les bénéfices environnementaux pour la société ainsi que les coûts liés à l’acquisition de 20 000 ha de zones humides, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement.
Une mesure du Grenelle de l’Environnement prévoit l’acquisition de 20 000 hectares de zones humides le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres et les Agences de l’eau d’ici 2015, afin de les préserver.
De nos jours, la plupart des décisions de planification et de mise en valeur sont prises en fonction de facteurs économiques. Il est donc intéressant de vérifier si ce projet d’acquisition de zones humides, au-delà de son intérêt écologique, se justifie également par une analyse économique. A cette fin une étude a été réalisée et publiée en juin par le Ministère français de l’Ecologie (MEEDDM). Elle permet de montrer que cette politique de préservation de ces écosystèmes est justifiée au regard des bénéfices qu’elle procure à la société : les services procurés sont évalués entre 405 et 1 400 M€ sur 50 ans, pour un coût d’acquisition et d’entretien sur la même période estimé à 200 à 300 M€.
De plus, afin d’affiner dans le futur ces résultats et de développer les méthodes permettant d’évaluer ces bénéfices, une étude d’évaluation économique de trois zones humides est en cours, menée par le Commissariat Général au Développement Durable.