Le 21 décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a donné son feu vert à la poursuite du processus de création de l’IPBES, la plateforme intergouvernementale science-politique pour la biodiversité.
Sur le modèle du GIEC, cet IPBES sera donc une organisation intergouvernementale dont la mission première sera de fournir aux gouvernements des évaluations et des scénarios sur l’évolution à venir de la biodiversité mondiale.
Les modalités précises de fonctionnement de cette nouvelle plateforme seront définies lors de la première plénière prévue courant 2011. La date de cette première réunion sera fixée par le Conseil d’administration du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) en février à Nairobi.
Cet accord pris par l’ONU était l’ultime étape d’un processus de longue date pour entériner la création de l’IPBES et représente une avancée notable pour la biodiversité. La sauvegarde de la diversité du vivant n’apparaît plus telle une action marginale des politiques internationales mais est désormais reconnue comme un enjeu majeur. La création de l’IPBES marque à la fois l’engagement des Nations pour la biodiversité, poursuivant en ce sens les avancées récentes de Nagoya, et la reconnaissance du rôle de la communauté scientifique.
Pour la France, qui figure parmi les pays les plus engagés dès le démarrage du processus en 2005, le travail s’amorce dès la rentrée de janvier. La Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité vient notamment d’être mandatée par le Ministère de la Recherche pour animer un groupe de réflexion sur la contribution de la France à l’IPBES et pour mobiliser la communauté scientifique française.