Pour la première fois une étude, coordonnée et supervisée par l’UICN et présentée en septembre dernier au Congrès mondial de la nature de Jeju en Corée, met en valeur à la fois la haute valeur socio-économique des espèces de plantes et de poissons d’eau douce d’Afrique du Nord, et les fortes menaces qui pèsent sur elles.
Dans cette région, environ 46 % des espèces de poissons et 28 % de celles des plantes d’eau douce sont en effet utilisées par les populations locales, que cela soit en tant que source de protéines, de matériaux de construction, de matières premières pour les activités artisanales, ou encore de médicaments. Mais ces espèces sont également fortement menacées du fait des diverses pressions anthropiques, à tel point que 25 % d’entre elles sont aujourd’hui considérées comme en danger.
À titre d’exemple, ce sont ainsi pas moins de 378 000 personnes qui sont directement dépendantes des activités liées à l’aquaculture ou à la pêche en eau douce en Egypte, et dont la vie est donc fortement liée au niveau de conservation des espèces pêchées.
Pour l’IUCN, « cette étude montre clairement les synergies entre les objectifs de conservation de la biodiversité et les objectifs pour la protection des moyens de subsistance durables basées sur l’utilisation des ressources naturelles ».