La Tour du Valat et Doga Dernegi – (BirdLife en Turquie) ont organisé mardi 30 mars un atelier régional du Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF) réunissant une quinzaine de pays, de grandes ONG (IUCN, Birdlife, WWF…) et des fondations. L’objectif : avancer sur l’identification des zones clés de biodiversité en Méditerranée et échanger sur la stratégie proposée pour la mise en œuvre d’actions de préservation sur les sites identifiés comme prioritaires.
Une feuille de route pour aider les décideurs et mobiliser la société civile
Pour protéger la biodiversité en Méditerranée, “hotspot” riche mais fragile, il est nécessaire d’identifier les sites dans lesquels elles évoluent. C’est ce qu’a fait, au niveau du bassin méditerranéen, le CEPF et ses partenaires en identifiant des sites-clés pour la biodiversité (KBA pour Key Biodiversity Area) qui abritent les principales espèces rares et menacées. Parmi eux les massifs montagneux du Maghreb et notamment l’Atlas, les zones humides côtières de l’Algérie et de la Tunisie, ou encore la région côtière de Croatie.
Ainsi les décideurs de chaque pays disposeront désormais d’une liste de sites prioritaires à protéger et gérer durablement. De son côté, la société civile des pays en développement bénéficiera de financements et d’appui technique pour mettre en œuvre concrètement cette gestion au bénéfice de la biodiversité et des populations qui en vivent.
Chiffres-clés
- 56% des poissons d’eau douce endémiques, 36% des crabes et écrevisses, 29% des amphibiens, 19% des libellules pourraient disparaître au cours des prochaines décennies. 17% des mammifères, 13% des reptiles, 42% des espèces de raies et requins sont menacés d’extinction dans le bassin méditerranéen.
- D’ici 2025, 95 millions d’habitants nouveaux sont attendus en Méditerranée ; 390 millions de touristes internationaux parcourront la Méditerranée ; 330 km3 d’eau douce seront mobilisés chaque année pour les activités humaines.