L’Unité de soutien technique (UST) à l’Initiative africaine de l’AEWA (Accord pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie), basée à la Tour du Valat et cogérée entre cette dernière et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) (lien), a continué ces derniers mois ses activités d’appui à ses partenaires africains.
Du 9 au 13 décembre à Dakar (Sénégal) tout d’abord s’est tenu un atelier pour l’amélioration de la qualité et de la quantité des données sur les oiseaux d’eau dans les pays africains francophones, organisé et animé par l’UST.
Les participants de l’atelier de Dakar sur le terrain en décembre 2014 (© AEWA)
Les enjeux de cet atelier technique, destiné en priorité aux gestionnaires de bases de données des parties contractantes africaines francophones de l’AEWA, étaient de vérifier, mettre à jour et compléter les bases de données existantes sur les dénombrements d’oiseaux d’eau. Un jeu de données formaté et actualisé est en effet la base indispensable des calculs des tendances et des estimations des tailles de populations, et donc de la conservation des espèces, avant de pouvoir être transmis aux organismes scientifiques internationaux après traitement et analyse.
Cet atelier répondait à une demande exprimée par ces pays dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action pour l’Afrique de l’AEWA, alors que l’amélioration de la qualité et de la quantité des données avait été identifiée comme un objectif prioritaire par les parties africaines lors du précédent atelier organisé par l’UST à Dakar en décembre 2013.
Il a été conduit en étroite synergie avec la Wadden Sea Flyway Initiative, Wetlands International Afrique et le programme Conservation of Migratory Birds de Birdlife. Les deux points focaux sub-régionaux AEWA pour les régions Afrique de l’Ouest et Afrique centrale ont appuyé cet atelier, qui regroupait les gestionnaires de bases de données nationales des DIOE du Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, avec la participation de l’École de Faune de Garoua (Cameroun).
C’est également dans le cadre du soutien à l’Initiative africaine de l’AEWA, et à cet objectif d’amélioration des données sur les oiseaux d’eau du continent, que des membres de l’UST, MM. Jean-Yves Mondain-Monval et Pierre Defos du Rau de l’ONCFS, se sont rendus en Égypte en janvier dernier afin de venir en aide aux représentants de l’Agence égyptienne des affaires environnementales (EEAA) et du Secteur de la conservation de la nature (NCS).
L’équipe des participants au dénombrement des oiseaux d’eau en Égypte en janvier 2015, dont deux représentants de l’UST
Les deux principaux objectifs de ce projet conjoint étaient le suivi de deux zones humides africaines majeures, à savoir la partie égyptienne du lac Nasser (le plus vaste lac de barrage d’Afrique) et celle du Nil, d’Assouan à Asyut. Par ailleurs, un nouveau télescope a été fourni à l’équipe du NCS d’Assouan.
Les premiers résultats de cet effort remarquable incluent le comptage de plus de 600 fuligules nyroca (Aythya nyroca) autour d’Assouan, un effectif d’importance internationale pour cette espèce. Il a également été recommandé de poursuivre à l’avenir les recherches au lac Nasser, afin de mieux contrôler le braconnage incessant et d’améliorer la gestion de la chasse aux oiseaux d’eau.
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Contact : Clémence Deschamps, chargée de projet Unité de soutien technique à l’Initiative africaine de l’AEWA à la Tour du Valat (e-mail)