Lundi 15 janvier 2024 à 11h00, Marine Combe et Théo Deremarque – Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR ISEM, Université de Montpellier – présenteront en salle Jean-Paul Taris un séminaire / webinaire intitulé
Détection et suivi de complexes hôtes-pathogènes en ADN environnemental en Camargue
Résumé
Parmi les changements globaux les invasions biologiques peuvent avoir des conséquences majeures sur la biodiversité des écosystèmes mais aussi sur l’économie résultant de l’exploitation agricole ou aquacole. Un problème sous-jacent aux introductions d’espèces est la co-introduction de pathogènes spécialistes ou généralistes, ces derniers ayant le plus fort impact sur la biodiversité puisqu’ils sont à priori capables d’infecter une large gamme d’espèces sensibles. En milieu aquatique, l’identification précoce de l’arrivée d’une nouvelle espèce et/ou les mortalités associées à cette introduction n’est pas une chose facile et nécessite souvent la mise en place de suivis sur le long terme. L’utilisation de l’ADN environnemental permet, en théorie, de s’affranchir de campagnes de captures (pêches) d’animaux et représente donc une approche plus « simple » pour détecter la présence de nouvelles espèces dans un écosystème, ou bien la disparition d’autres. En Camargue, nous avons initié une étude en 2023 qui visait à tester la validité de la méthode d’ADNe pour identifier et suivre la dynamique saisonnière de complexes d’espèces hôtes-pathogènes. Nos résultats montrent que cette méthode est fiable pour des espèces relativement abondantes et qui relarguent beaucoup d’ADN (les poissons par exemple) dans le milieu, mais dont l’interprétation reste plus complexe pour des espèces cryptiques (un parasite intracellulaire).