Le mardi 1er octobre 2019 à 13h30, Youcef Bezzaz (Université d’Oum El-Bouaghi, Algérie) présentera en salle Jean-Paul Taris un séminaire intitulé « Inventaire et écologie des reptiles et amphibiens des hauts-plateaux de l’Est algérien » ; l’accès est libre et sans inscription.
Résumé
L’Algérie, de par sa superficie (plus de 2 millions de km²), est le plus grand pays du pourtour méditerranéen, et le plus vaste pays d’Afrique.
Les premières études concernant l’herpétofaune algérienne remontent à la fin du 19ème siècle, avec les notes de Gervais (1835), où il donna une liste de vingt-sept reptiles de la région d’Alger et de Bône (l’actuelle Annaba). Dans son ouvrage « Exploration de l’Algérie », Guichenet en 1850 cita 35 espèces de reptiles et d’amphibiens. Gautier (1967) présenta sa thèse sur les reptiles de Beni Abbes (Département de Bechar ex-Colomb Bechar). Un peu plus tard, Sura (1983) publia son article Preliminary results of a collecting trip of Algeria amphibans and reptiles. Rouag de l’Université d’Annaba publia le premier article en 1999 sur l’herpétofaune du Parc national d’El-Kala (Nord-Est algérien). En 2007, Djirar a soutenu une thèse de doctorat intitulée « Analyse des groupements reptiliens dans quatre milieux différents en Algérie ».
En comparaison avec les autres pays de l’Afrique du Nord, nous avons peu de données concernant la faune herpétologique d’Algérie. Les études restent insuffisantes car certaines espèces (ou groupes d’espèces) sont encore peu connues à cause des difficultés rencontrées dans leurs approches (inaccessibilité de leurs biotopes et animaux très discrets). Le pays accueille une grande hétérogénéité de milieux naturels particulièrement favorables à l’herpétofaune.
La réfraction de certains taxons et surtout la fragmentation et la destruction de leurs habitats justifient amplement l’initiative de notre étude qui consiste à analyser la composition de la faune des reptiles et des amphibiens des hauts plateaux de l’Est algérien.
La réussite d’un inventaire nécessite de passer par une combinaison de différentes techniques permettant de détecter les espèces, tels que :
- Des recherches spécifiques : réalisées sur biotopes favorables aux espèces recherchées ;
- Les cadavres identifiés sur les routes : entre avril et novembre, les routes sont régulièrement traversées par les reptiles, et les cadavres trouvés constituent une importante part des observations ;
- Les observations inopinées.
Un premier inventaire a été réalisé et comporte trois espèces de Batraciens et 13 espèces de reptiles dont une espèce endémique à l’Afrique du Nord (Daboia mauritanica).
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