Lundi 28 août 2017 à 11h en salle Jean-Paul Taris, Amandine Thomas (stagiaire à la Tour du Valat) présentera un séminaire intitulé « Cartographie des dynamiques spatio-temporelles des zones inondées méditerranéennes « . L’accès est libre et sans inscription.
Résumé : Les ressources en eau continentales relèvent d’une importance majeure pour l’Homme et pour la biodiversité. Elles assurent le bon fonctionnement des écosystèmes humides qui y sont associés et, par conséquent, le maintien d’une grande partie des services rendus par ces milieux. Cependant, le statut de ces habitats, ainsi que leur état de conservation, sont difficiles à estimer de manière homogène sur de grands territoires (tel que le bassin méditerranéen) et les inventaires existant sont souvent, fragmentaires, très localisés ou réalisés à des échelles plus larges mais avec des degrés de précision relativement faibles. Ce stage s’inscrit dans le cadre d’un projet initié par l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes (OZHM) et visant à réaliser une cartographie exhaustive des surfaces inondées à l’aide des outils d’observation de la Terre, sur l’ensemble des bassins versant côtiers méditerranéens. Durant la première phase de ce projet (2015/2016), une méthode d’identification et d’extraction des milieux inondés ouverts (avec peu ou pas de végétation) avait été mise en place par l’OZHM. Celle-ci repose sur l’utilisation d’un indice calculé à partir des bandes spectrales optiques, le MNDWI (Modified Normalized Difference Water Index), et permet de classer les pixels d’une image en deux catégories : inondés ou secs.
Dans un premier temps, ce stage a permis d’améliorer cette approche conceptuelle, en y apportant quelques modifications. Notamment, avec l’élargissement de la période prise en compte pour l’analyse à quatre années (2013-2017) au lieu d’une seule. Ainsi, les biais liés au faible nombre d’images utilisées initialement ont pu être repérés et corrigés. De plus, l’intégration systématique d’un masque « Urbain » a permis d’éliminer automatiquement toutes les zones imperméabilisées lors de l’analyse. Toutes ces modifications, ainsi que les outils développés précédemment, ont été automatisés avec des scripts Python sous le logiciel ArcGIS.
Suite à cela, dans un second temps, la nouvelle méthode a été appliquée pour traiter la partie orientale du bassin méditerranéen (Grèce, Macédoine, Bulgarie, Turquie, Chypre, Syrie, Liban, Palestine, Jordanie, Israël, Egypte et Lybie) et des essais de linéarisation et de reclassification des pixels ont été effectués afin de limiter les discontinuités dans les délimitations des zones en eau libre entre les scènes juxtaposées.
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