Toutes nos félicitations à Marion Vittecoq qui a obtenu son habilitation à diriger des recherches (HDR) le mardi 9 mai 2023, après avoir présenté son mémoire :
Les parasites au cœur de la biodiversité modelée par les activités humaines : dynamiques et impacts en Camargue
Cette soutenance était l’occasion de revenir sur une décennie de travaux en écologie de la santé, sous l’angle de la conservation de la biodiversité à la Tour du Valat.
L’HDR est un diplôme national de l’enseignement supérieur, plus haute qualification universitaire, ce diplôme prestigieux permet notamment l’encadrement des doctorant.e.s.
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Résumé
Marion Vittecoq a développé ses recherches depuis sa thèse, soutenue en 2012, jusqu’à aujourd’hui sous l’angle de la conservation des zones humides, écosystèmes associant grande biodiversité, forts liens avec les activités humaines et grande vulnérabilité. L’objectif, in fine, de ces recherches est de contribuer à concilier dans ces écosystèmes conservation et santé publique et vétérinaire. Les travaux de M. Vittecoq suivent depuis douze ans la même ligne, toutefois, elle l’aborde à travers de multiples modèles d’hôtes et de parasites. Toutes les questions auxquelles elle s’intéresse sont liées à la dynamique des communautés hôtes-parasites au sein des zones humides dans le temps, l’espace et à l’épreuve des activités humaines. Actuellement elle développe, avec ses partenaires, deux grands projets associant suivis à long-terme individuels d’histoire de vie d’animaux longévifs et caractérisation de leur exposition à différents polluants et pathogènes afin de comprendre les impacts combinés de ces différentes pressions. Un premier projet, mené à l’échelle nationale est centré sur la cistude d’Europe et les milieux d’eau douce, le second se déploie à l’échelle de l’Ouest du bassin Méditerranéen et est centré sur le goéland leucophée et les milieux littoraux. M Vittecoq travaille par ailleurs sur le rôle de la faune sauvage dans la dynamique des antibiorésistances en étudiant ces bactéries chez les rongeurs, les oiseaux et dans l’eau, principalement en Camargue. Elle s’’intéresse également à la diversité des trématodes dans le delta du Rhône et aux facteurs associés à leur transmission chez la faune sauvage et les bovins. L’originalité de l’approche choisie dans ces différents travaux est de coupler l’étude de différentes pressions (pollution, multiples pathogènes, gestion du milieu par les humains) avec les suivis à long-terme des espèces hôtes et de leur milieu.