Suite à une étude menée par la Tour du Valat aux côtés d’Alpina Savoie, des recommandations émergent et un guide de bonnes pratiques à destination des agriculteurs est en préparation. Cette étude démontre qu’au-delà des pratiques propres à l’agriculture biologique, déjà très favorables, préserver les milieux semi-naturels, les haies, les bandes enherbées et les canaux autour des parcelles a un impact déterminant sur la biodiversité. Il apparait donc nécessaire, pour favoriser le retour de la biodiversité, de diversifier les paysages autour des zones de cultures.
En Camargue, Alpina Savoie travaille depuis de nombreuses années avec la structure agricole BIOSUD pour mettre au point des techniques culturales qui reposent sur l’absence d’usage de produits phytopharmaceutiques, même ceux d’origine naturelle et autorisés en agriculture biologique.
Sur ces terres, depuis trois ans, les chercheurs de l’Institut de recherche de la Tour du Valat, soutenus financièrement par Alpina Savoie, observent et évaluent l’effet du paysage pour aller encore plus loin et faire rimer performances agricoles et régénération de la biodiversité (pour en savoir plus sur ce projet). Un travail commun qui s’inscrit dans la mission d’Alpina Savoie de proposer aux consommateurs, des produits sains, savoureux, issus de cultures durables et transformés dans le respect de l’environnement.
Cette étude démontre qu’au-delà des pratiques propres à l’agriculture biologique, déjà très favorables, préserver et restaurer le paysage autour des parcelles a un impact déterminant sur la biodiversité accueillie dans les milieux agricoles.
Il apparait donc nécessaire, pour favoriser le retour de la biodiversité, d’encourager les agriculteurs à :
- favoriser la diversité des cultures dans les rotations,
- laisser s’épanouir des zones non-cultivées à proximité des cultures (marais, prairies, boisements),
- préserver et diversifier les infrastructures agroécologiques en bordure de champs comme les bandes enherbées, les haies et les linéaires de roseaux.
Pour donner suite à cette première étude, les chercheurs ont ainsi émis des recommandations qui se traduisent par l’installation, par la Tour du Valat et Alpina Savoie, de gîtes à chauve-souris et de nichoirs pour favoriser la nidification des oiseaux (pour en savoir plus). Les nichoirs et gîtes mis en place sur les fermes sont adaptés à des espèces auxiliaires de culture, c’est-à-dire des espèces qui consomment des ravageurs des cultures. En renforçant l’accueil de ces espèces sur les territoires agricoles, on s’attend à un impact positif sur la restauration de la biodiversité, les cultures et leurs rendements.
La démarche s’accompagne de la diffusion de fiches techniques pour l’entretien des nichoirs à destination des agriculteurs, disponible sur la page du projet.