Cet article publié dans la revue Ecology and Evolution s’intéresse à la réponse fonctionnelle des flamants à différents types de proies.
La réponse fonctionnelle caractérise la façon dont les animaux peuvent faire varier (ou non) leur taux d’ingestion de nourriture quand la densité de celle-ci augmente. C’est un paramètre clef de l’écologie alimentaire des animaux qui conditionne leur répartition spatiale en fonction de la répartition des ressources alimentaires.
Des expériences ont été menées au zoo de Bâle sur 11 flamants captifs auxquels ont été proposés trois types de proies (Artemia, larves de Chironomes et grains de riz) et ce à différentes densités.
Les observations suggèrent que, contrairement à ce qu’on pouvait attendre d’un oiseau filtreur, le taux d’ingestion des flamants n’augmente pas linéairement avec la densité de proies.
Autrement dit, les flamants ne sont pas capables d’ingérer la nourriture proportionnellement à la densité présente. Par ailleurs, à fortes densités, leur taux d’ingestion atteint un plateau et reste constant. On parle d’une réponse fonctionnelle de type II.
Concernant les bénéfices relatifs des trois types de proies, les flamants s’alimentent plus efficacement sur les Artemias que sur les larves de Chironomes pour lesquelles ils doivent filtrer le sédiment. Le riz semble une ressource extrêmement profitable comparée aux Artemias et aux Chironomes, ce qui explique sans doute l’attractivité des rizières au printemps.