Cet article publié dans la revue Environmental Conservation porte sur une étude comparative des réseaux sociaux de Camargue et le delta du Gediz.
L’analyse des réseaux sociaux se porte au-delà des attributs individuels pour examiner les relations entre les acteurs, pour distinguer le positionnement des acteurs dans les réseaux, et pour analyser la structure de gouvernance plus macro. Les interactions entre les individus, les communautés, la société et leur environnement ne sont pas bien comprises ni prises en compte dans les politiques environnementales ; néanmoins, les interactions entre les êtres humains et leur environnement sont modulées selon les valeurs socioculturelles de chaque société. Le manque de compréhension entre les structures institutionnelles et les valeurs socioculturelles des populations locales ont pour conséquence une augmentation des pressions sur les processus écologiques.
La participation des acteurs locaux peut être un instrument de formation de capital social et favoriser la résilience des systèmes. En revanche, le manque de participation dans les réseaux sociaux, peut être un indicateur de la fragilité d’un système, du déclin de la résilience des systèmes écologiques et sociaux. L’analyse de l’ensemble des relations permet de trouver les groupes pertinents a posteriori, de façon inductive et de comprendre comment les relations peuvent affecter la structure. La comparaison des réseaux nous montré les similarités et les différences entre les deux sites montre l’importance d’adapter des stratégies de conservation spécifiques à chaque site.