Développer le réseau des sites Ramsar français, promouvoir la mutualisation, l’échange et la valorisation des meilleures pratiques de gestion au bénéfice de l’ensemble des gestionnaires de zones humides ; voilà l’ambition des séminaires des gestionnaires de sites Ramsar français, dont la deuxième édition s’est tenue en décembre dernier à l’île de Ré, à l’initiative de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, de la communauté de communes de l’île de Ré et du Forum des marais atlantiques avec le soutien de la société Evian.
Le deuxième séminaire avait également pour objectif de poser les fondements de la structuration du réseau français. Il a été décidé de créer à cette fin une association et de l’adosser à une charte précisant les engagements des gestionnaires de sites Ramsar. Cette association devrait être créée d’ici l’automne 2011 et la charte établie, pour être signée par la ministre de l’Ecologie et le Secrétaire Général de Ramsar lors de la troisième édition de ce séminaire, qui aura lieu en Camargue, en novembre 2011. Pour cette troisième réunion, organisée à l’initiative de la Tour du Valat, du Parc Naturel Régional de Camargue et du Syndicat mixte de Camargue Gardoise, il s’agira non seulement de finaliser la structuration formelle du réseau, mais aussi de revenir aux sources de la Convention de Ramsar, à l’occasion de son 40ème anniversaire.
En effet, le premier appel à rédiger une convention internationale sur les zones humides date de 1962 et fut lancé lors de la conférence de clôture du projet MAR, organisée par Luc Hoffmann en Camargue, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, en novembre 1962. Le projet MAR, lancé en 1960, était une réponse à l’inquiétude suscitée par la destruction de vastes étendues de zones humides en Europe et par le déclin des oiseaux d’eau qui en résultait. Luc Hoffmann en a été la cheville ouvrière, avec la participation de l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (aujourd’hui UICN-Union mondiale pour la nature), du Bureau international de recherches sur les oiseaux d’eau et les zones humides, BIROE (aujourd’hui Wetlands International) et du Conseil international pour la protection des oiseaux, CIPO (aujourd’hui BirdLife International).