Après un briefing obligatoire la veille au soir, les 175 participants au 33ème baguage des flamants roses étaient fin prêts. Rendez-vous était pris à 5h30, le 27 juillet, à l’entrée de l’ilot du Fangassier, unique site de reproduction en France.
Dans la pénombre, les 9 équipes se forment et s’engagent sur les digues selon le plan établi. L’objectif étant de lentement et silencieusement encercler la crèche de 500 poussins et la faire rentrer dans les enclos pour pouvoir baguer chaque poussin. C’est ce qu’on appelle le « rabattage ». Bien que dispersés, un maximum de poussins ont pu rentrer dans le corral et l’opération de baguage a pu commencer.
Pesé, mesuré, bagué. Chaque poussin suit un itinéraire précis grâce à son « porteur ». En plus de ces étapes classiques, des prélèvement doivent être effectués : l’un pour des recherches génétiques, l’autre pour la malaria, le 3ème pour une comparaison de la formule sanguine avec les flamants « en captivité » du zoo de Bâle et le dernier pour les parasites.
Malheureusement après quelques minutes, la pluie s’est invitée et a du nous obliger à nous adapter. Les participants et les poussins sont restés vaillants et l’opération s’est poursuivie, mettant toutefois un terme à certains prélèvements.
Un bilan plus qu’honorable. 423 poussins ont été bagués, dont plus d’une centaine mesurés et pesés. Les équipes de prélèvements ne rentrent pas bredouilles même si elles auraient espéré obtenir un plus grand nombre d’échantillons.
Malgré les conditions climatiques difficiles, cette opération scientifique a été assurée sans dommage pour les poussins.
Une équipe de télévision de l’émission « Des racines et des ailes » était également présente pendant toute la durée du baguage, dans le cadre d’un documentaire plus large sur la Camargue.
Les photos de l’évènement sont téléchargeables ici.
© crédits photos : H. Hôte / Agence Caméléon