Du 1er au 13 février, la vague de froid qui a sévi en Europe a fait de nombreuses victimes chez les oiseaux d’eau des régions PACA et Languedoc-Roussillon. Le Flamant rose, espèce emblématique de la Camargue, a été particulièrement suivi. L’opération de collecte des victimes mise en œuvre par notre équipe « Flamants » est cependant rassurante : malgré une mortalité importante la population de flamants roses n’est pas en danger.
Loin des températures exceptionnelles de 1985, la surface d’étendue d’eau gelée a toutefois atteint les mêmes proportions et soulevé de vives inquiétudes. A cette époque, près de 6600 flamants avaient succombé et certaines populations d’oiseaux d’eau s’étaient retrouvées en danger.
Au cours de la dernière vague de froid, de nombreux flamants épuisés ont été recueillis et pris en charge par des centres de soins, en particulier celui du Parc ornithologique de Pont de Gau. Beaucoup d’autres n’ont pu être recueillis et ont succombé. Afin de suivre l’impact de cet épisode de froid exceptionnel, la Tour du Valat a lancé un appel auprès des gestionnaires de milieu lagunaire pour collecter les cadavres de flamants et autres grands oiseaux d’eau. Sur les deux régions PACA et Languedoc-Roussillon, près de 800 cadavres de flamants roses, dont un quart en Camargue, ont été comptabilisés. Des mesures ont été réalisées sur près de 200 cadavres de flamants, telles que la structure d’âge, la biométrie, la condition corporelle, autant de paramètres difficiles à collecter en temps normal sur ces oiseaux farouches. Malgré cette mortalité exceptionnelle, la population de flamants roses en Camargue n’est pas en danger.