Le vendredi 29 juin 2018 à 11h, Aurélie Goutte (UMR 7619 METIS, UPMC/CNRS/EPHE) présentera en salle Jean-Paul Taris un séminaire intitulé « Imprégnation de la faune sauvage par les micropolluants » ; l’accès est libre et sans inscription.
Résumé
Imprégnation de la faune sauvage par les micropolluants
La faune sauvage est exposée de façon chronique à de multiples contaminants, dont les niveaux et les effets restent difficiles à appréhender.
Parmi ces polluants, certains sont persistants (POPs), comme les PCBs et les pesticides organochlorés, tandis que d’autres sont facilement métabolisables par les Vertébrés, comme les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et les phtalates (plastifiants).
Le premier objectif de mes travaux de recherche est de comprendre quels facteurs déterminent l’imprégnation des individus. Nous avons notamment identifié des effets de l’âge, du niveau trophique, mais aussi de la charge parasitaire sur les niveaux de contamination des poissons d’eau douce.
Le deuxième objectif vise à évaluer les effets à l’échelle des individus, au niveau physiologique (perturbation endocrinienne, stress oxydant), comportemental et en termes de traits d’histoire de vie.
En utilisant des jeux de données à long-terme et des analyses de type capture-marquage-recapture, nous avons montré que les taux élevés de mercure et de POPs compromettent la fécondité à long terme des oiseaux marins en Arctique et en Antarctique et peuvent même, dans certains cas, diminuer les taux de survie des adultes. Enfin, des modèles matriciels de population ont été développés pour réaliser des projections démographiques.
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