Mercredi 12 juin de 13h30 à 14h30, Pauline Jean de la société SPYGEN présentera un séminaire sur « l’ADN environnemental : une méthode innovante pour les inventaires de la biodiversité ».
L’ADN environnemental (eDNA) se définit comme l’ADN pouvant être extrait d’échantillons environnementaux (tels que le sol, l’eau ou l’air) sans avoir besoin d’isoler au préalable des individus cibles. Cette méthode est complémentaire aux actuelles techniques d’inventaire, en permettant notamment la détection des espèces présentes en faible abondance ou discrètes. L’eDNA peut être utilisé de diverses façons : évaluation de la biodiversité dans des échantillons variés, analyses de régimes alimentaires, détection d’espèces menacées ou invasives. Ces différentes études sont réalisées selon deux approches différentes : l’eDNA barcoding, pour la recherche d’une espèce cible et l’eDNA metabarcoding pour la recherche de plusieurs espèces cibles appartenant à un même groupe taxonomique. Le développement d’une troisième approche, visant à détecter la présence d’espèces appartenant à plusieurs groupes taxonomiques différents, permettrait d’appréhender la biodiversité de manière plus globale.
Dans le cadre d’une collaboration entre la société SPYGEN et l’ONEMA et dans le but de développer cette dernière approche, une étude est actuellement menée sur la mise en place d’un outil de veille écologique des milieux aquatiques stagnants. Cet outil permettrait à la fois de lister les espèces appartenant à des groupes taxonomiques préalablement ciblés sur un site donné et d’identifier dans cette liste les espèces menacées et/ou invasives. Par la suite, les données pourraient être synthétisées sous forme de carte de vigilance à l’échelle nationale.