Les flamants roses ont choisi cette année le site des salins d’Aigues-Mortes pour se reproduire, avec plus de 2500 couples installés dès le 2 mai dans la zone des étangs du Roi. Depuis de nombreuses années la Compagnie des Salins mène une gestion de ses espaces naturels favorable à la préservation et la conservation des zones littorales humides remarquables pour leur flore et leur faune. Les salins se révèlent être une mosaïque de milieux naturels d’une grande richesse biologique.
Aujourd’hui plus de 500 poussins flamants sont nés et prêts à l’envol. La Tour du Valat dirigera le 9 août une opération exceptionnelle et délicate : leur baguage. 130 bénévoles, encadrés par le personnel scientifique de la Tour du Valat, vont y participer à l’aube, sur le plus grand salin de Méditerranée. Cette opération permettra d’améliorer la connaissance de cet oiseau emblématique de la Camargue.
Le baguage, une étape essentielle pour l’étude des flamants
Le baguage consiste à équiper chaque poussin d’une bague en plastique sur laquelle est gravé un code unique, lisible à distance. Les poussins, rassemblés en « crèche », sont encerclés par les bénévoles et rabattus vers un enclos où ils sont alors pris en charge pour être bagués, pesés et mesurés. Chaque poussin est ensuite relâché dans l’étang où il rejoint la crèche.
Ces bagues, régulièrement lues par des ornithologues tout autour du bassin méditerranéen, constituent une mine de renseignements en permettant d’étudier les déplacements de chaque flamant et de connaître sa durée de vie, la fréquence de ses reproductions, ses sites de reproduction et d’alimentation, etc.
Un programme à long terme pour faire les bons choix de gestion
Le baguage fait partie d’un programme d’études initié dès la création de la Tour du Valat en 1954, et fortement structuré à partir de 1977 avec le marquage annuel de plusieurs centaines de poussins. ce programme est aujourd’hui mené conjointement en France, en Espagne, en Italie, en Turquie, en Algérie et en Mauritanie dans le cadre d’un réseau international. Plus de 700 000 lectures de bagues aux quatre coins du bassin méditerranéen ont ainsi permis de mieux connaître le comportement de cette espèce étonnante, et d’adopter les mesures de conservation adéquates. Grâce à l’action conjuguée des chercheurs et des gestionnaires des zones humides, les populations de flamants roses ont aujourd’hui atteint un niveau satisfaisant pour la sauvegarde de l’espèce.
Les flamants roses, ambassadeurs des zones humides
Lagunes, estuaires, deltas, marais, lacs, étangs, ruisseaux… Les zones humides sont parmi les milieux les plus productifs du monde et fournissent des ressources et des services essentiels. Ce sont aussi de véritables réservoirs de biodiversité. Pourtant ces 50 dernières années, environ 50 % des zones humides ont été détruites. Les pressions sont particulièrement fortes sur les zones humides littorales, lieu de vie des flamants roses. Ces oiseaux emblématiques, inféodés aux lagunes peu profondes d’eau saumâtre et salée, affectionnent particulièrement les salins. Ils restent donc une espèce vulnérable, la plupart des zones humides dont ils dépendent étant menacées.
Photo : baguage des flamants roses sur les salins d’Aigues-Mortes en août 2014 (© Jean Roché)
Contacts presse :
- Florence Saki, Directrice de la Communication, Groupe Salins : 06 85 91 30 47 – [email protected]
- Coralie Hermeloup, Responsable communication, Tour du Valat : 04 90 97 28 70 – [email protected]
- Photos sur demande auprès de Mme Florence Saki
Le groupe Salins est la référence et le leader du sel, avec des marques emblématiques comme La Baleine et Le Saunier de Camargue, produit indispensable à notre vie par ses 14.000 utilisations. Depuis plus de 40 ans, Salins s’engage dans des actions concrètes pour la conservation de la nature. La gestion durable des espaces naturels dont elle est propriétaire, et qui représentent des habitats dont l’intérêt patrimonial est incontestable, conduit SALINS à s’investir dans la connaissance des milieux naturels et de leur avifaune. En décembre 2013 : le salin d’Aigues-Mortes a obtenu le prix de la meilleure gestion de site en matière de biodiversité délivré par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie et l’ADEME.
La Tour du Valat, Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, créée il y a plus de 60 ans par Luc Hoffmann, a depuis développé son activité avec un souci constant : mieux comprendre les zones humides pour mieux les gérer. Convaincue que ces milieux menacés ne pourront être préservés que si activités humaines et protection du patrimoine naturel vont de pair, la Tour du Valat développe depuis de nombreuses années des programmes de recherche et de gestion intégrée qui favorisent les échanges entre usagers et scientifiques, mobilise une communauté d’acteurs et promeut les bénéfices des zones humides auprès des décideurs.