Lundi 31 janvier à 11h, Yann Laurans (Ecowhat) et Manon Wallenberger (IDDRI) présenteront à la Tour du Valat un séminaire intitulé : “Evaluations économiques de la biodiversité et processus de décisions : résultats de l’étude flamants roses – riziculteurs 2010.”
Les évaluations économiques de la biodiversité sont parfois présentées comme une ressource nouvelle et essentielle pour favoriser des politiques de conservation renforcées. Le bruit autour de l’initiative TEEB à Nagoya, et la thèse selon laquelle « ce qui n’est pas économiquement évalué se voit affecter une valeur nulle », ou « la valeur économique de la biodiversité renforcera les arguments de la conservation », en sont les exemples courants aujourd’hui.
La recherche, menée par l’Iddri, Ecowhat et AgroParisTech, s’intéresse à l’usage effectif des évaluations économiques pour la décision dans le domaine de la biodiversité.
Dans ce cadre, l’un des sujets d’étude est le rôle, et l’impact, des arguments économiques et de leur évaluation dans les négociations autour des enjeux de la biodiversité.
A ce titre, les négociations autour de l’incursion des flamants roses ont été étudiées, en y observant en particulier l’impact de l’évaluation économique réalisée dans ce cadre.
L’étude montre d’une part que ce qui est évalué et ne l’est pas ne correspond pas à ce que prévoient les théories en vigueur évoquées plus haut, en montrant que ce qui est implicitement valorisé par les acteurs est précisément ce qui ne donne pas lieu à un processus d’évaluation économique. Par ailleurs, elle analyse un effet « paradoxal » de l’évaluation économique sur le processus de négociation. Celui-ci s’explique par un décalage entre la manière dont les différentes parties en présence conçoivent la négociation, ses enjeux et sa signification stratégique.