Article publié dans la revue vertigO.
Les incursions des flamants roses dans les rizières de Camargue ne concernent que quelques pourcentages de la sole rizicole, néanmoins les dégâts occasionnés ponctuellement peuvent être conséquents et nécessiter un re-semis complet des parcelles touchées.
Le rôle dissuasif de la présence de haies sur la venue des flamants ayant été démontré, un contrat visant à indemniser l’entretien des haies autour des rizières a été proposé dans le cadre des Mesures-Agri-Environnementales (MAE). Pour autant, très peu de riziculteurs ont souscrit à ce contrat.
Nous montrons que ce faible taux de contractualisation s’explique par la restriction des MAE aux périmètres du Parc Naturel Régional de Camargue et Natura 2000 et par le fait, que la présence et l’entretien des haies sont perçus par la majorité des riziculteurs comme incompatibles avec les pratiques culturales intensives.
Afin que soient opérés les changements paysagers nécessaires à la réduction des dommages, les MAE devraient mieux prendre en compte la zone affectée et que les subventions correspondent davantage aux coûts financiers. Ces mesures ne sauraient seules suffire. Il paraît également nécessaire de s’appuyer sur des riziculteurs clés dans cette démarche.