Génétique des populations et complexe majeur d’histocompatibilité chez les flamants roses
Objectif du projet
L’objectif général de ce projet est de mieux comprendre la structure des populations de flamants roses au niveau de plusieurs marqueurs génétiques, et d’explorer les liens entre cette structure et la dynamique de la population de l’espèce. Nous menons actuellement la première étude en milieu naturel des interactions existant entre les gènes du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), la prévalence des pathogènes, la communauté bactérienne gastro-intestinale, la valeur sélective des flamants roses et leur capacités de dispersion en se basant sur la base de données sur les flamants dont la Tour du Valat dispose. Nos résultats permettront notamment de mieux comprendre le rôle des oiseaux dans la dispersion des agents pathogènes.
Actions & méthodologie
Nous examinons l’effet de l’environnement local et de la dispersion à longue distance sur la diversité des communautés bactériennes gastro-intestinales et du CMH des flamants du bassin méditerranéen. Nous cherchons à identifier les liens entre le CMH et les traits associés à la valeur sélective des individus ; nous étudions aussi les effets combinés de la variation du CMH et des charges parasitaires sur la dispersion à longue distance des jeunes et des individus reproducteurs, chez les flamants nés en Camargue.
Résultats
À partir du séquençage de marqueurs neutres (ADN mitochondrial et microsatellites) nous avons montré que les flamants de Méditerranée appartenaient à une seule et même population, et que le Flamant rose était issu d’une unique lignée phylogénétique. Nous avons également montré une très grande diversité du CMH, pour une espèce n’appartenant pas à la famille des passereaux.
Vous pouvez soutenir ce programme en parrainant un flamant (en savoir plus).
Équipe
- Responsable du projet : Arnaud Béchet
- Membres impliqués : Mark Gillingham (post-doc à l’université d’Ulm en Allemagne), Antoine Arnaud
- Date du projet : Depuis 1977
Partenaires
Partenaires techniques
- CNRS – Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) Montpellier
- Laboratoire Biogéoscience, Université de Bourgogne
- Ulm University (Allemagne)
Partenaires financiers
Publications
- Geraci J., Béchet A., Cézilly F., Ficheux S., Baccetti N., Samraoui B., Wattier R. 2012. Greater flamingo colonies around the Mediterranean form a single interbreeding population and share a common history. Journal of Avian Biology 43:341–354.
- Gillingham M.A., Cézilly F., Wattier R., Béchet A. 2013. Evidence for an Association between Post-Fledging Dispersal and Microsatellite Multilocus Heterozygosity in a Large Population of Greater Flamingos. PloS one 8:e81118.
- Gillingham M.A.F., Béchet A., Courtiol A., Rendón-Martos M., Amat J.A., Samraoui B., Onmuş O., Sommer S., Cézilly F. 2017. Very high MHC Class IIB diversity without spatial differentiation in the mediterranean population of greater Flamingos. BMC Evolutionary Biology [Internet] [cited 2017 Mar 1]; 17. doi: 10.1186/s12862-017-0905-3
- Gillingham M.A.F., Béchet A., Geraci J., Wattier R., Dubreuil C., Cézilly F. 2012. Genetic polymorphism in dopamine receptor D4 (DRD4) affects early body condition in a large population of greater flamingos, Phoenicopterus roseus. Molecular Ecology 21:4024–4037.
- Gillingham M.A.F., Courtiol A., Teixeira M., Galan M., Bechet A., Cezilly F. 2016. Evidence of gene orthology and trans-species polymorphism, but not of parallel evolution, despite high levels of concerted evolution in the major histocompatibility complex of flamingo species. Journal of Evolutionary Biology 29:438–454. doi: 10.1111/jeb.12798
- Torres C.R., Ogawa L.M., Gillingham M.A., Ferrari B., van Tuinen M. 2014. A multi-locus inference of the evolutionary diversification of extant flamingos (Phoenicopteridae). BMC Evolutionary Biology 14:36.
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