Évaluation de l’efficacité des nichoirs artificiels chez le Rollier d’Europe

Objectifs du projet

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une thèse qui a pour but d’évaluer la pertinence d’un certain nombre de dispositifs artificiels de conservation des vertébrés et qui s’intéresse en particulier aux gîtes artificiels, très utilisés dans ces contextes. Pour ce faire, la thèse vise à :

  • évaluer dans quelle mesure ces dispositifs peuvent avoir des impacts négatifs sur les espèces concernées, en particulier en les comparant à leurs équivalents naturels ;
  • identifier les mécanismes impliqués dans la création de ces éventuels impacts, afin de formuler des recommandations de bonnes pratiques pour l’utilisation de ces dispositifs.

Le principal modèle d’étude utilisé dans ce projet est le Rollier d’Europe Coracias garrulus et les nichoirs artificiels.

Actions & méthodologie

Nous cherchons en premier lieu à évaluer dans quelle mesure les nichoirs artificiels peuvent avoir des effets délétères, en particulier en les comparant à leurs équivalents naturels. Cela implique tout d’abord de suivre la reproduction des rolliers au sein des différents types de sites, afin de déterminer d’une part la dynamique de colonisation et d’abandon par les rolliers, et d’autre part l’impact de ces dispositifs sur la survie et la reproduction des individus qui les utilisent. Les populations suivies se situent en Basse Provence (vallée des Baux et Alpilles), en plaine du Roussillon, et le long du Canal du Midi.

Afin d’identifier les mécanismes impliqués dans la création de ces impacts, nous nous intéressons aux facteurs d’origine humaine : détectabilité des nichoirs, positionnement spatial par rapport aux habitats d’alimentation, caractéristiques physiques et structurelles, et microclimat dans les nids. Nous étudions également les stratégies d’évitement des pièges écologiques par les rolliers, et menons une étude totalement inédite sur l’impact du type de nid sur le microbiote des rolliers.

Résultats

La première saison de terrain a permis de mettre en évidence des disparités de microclimat importantes et significatives entre les nids naturels et les nids artificiels. De plus, nos suivis ont permis de constater une occupation plus précoce des nids naturels par rapport aux nids artificiels, ce qui pourrait indiquer une préférence ou un avantage perçu par les rolliers pour les cavités naturelles. En revanche, nous n’avons pas noté d’écart significatif au niveau du succès de reproduction entre les deux types de gîtes.

Équipe

  • Responsable du projet : Timothée Schwartz
  • Membres de l’équipe impliqués : Arnaud Béchet
  • Dates du projet : 2017 – 2020

Partenaires

Partenaires techniques

Partenaires financiers