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Nouvelle dynamique au sein de l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes

Lancé en 2008 dans le cadre de l’Initiative Régionale MedWet, l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes (OZHM) [1] est un outil scientifique et technique piloté par la Tour du Valat et dont les principaux objectifs sont de (1) développer et synthétiser les connaissances sur l’état et les tendances des écosystèmes humides du bassin, ainsi que les progrès accomplis pour les préserver ; (2) les transmettre aux différents acteurs pertinents (institutionnels en priorité, mais également la société civile, le monde de la recherche académique et les gestionnaires) et (3) promouvoir des politiques publiques plus ambitieuses en faveur des zones humides.

Suite au travail de fond réalisé ces quinze dernières années par l’OZHM et ses partenaires, illustré notamment par la publication, en 2012 et 2018, des deux premiers rapports « Zones Humides Méditerranéennes : Enjeux et Perspectives [2] », différentes évaluations de ses productions ont été menées et toutes confirment la grande qualité et la pertinence scientifique de ces travaux. Cependant, elles ont aussi permis de mettre en évidence quelques pistes d’amélioration possibles. Ainsi, le manque d’articulation entre les analyses pan-méditerranéennes réalisées par l’OZHM et les contextes nationaux et locaux qui les déterminent peut se traduire par un impact limité des résultats et recommandations de l’OZHM sur les politiques publiques nationales.

Fort de ce constat, mais aussi de l’expérience et de la légitimité de l’OZHM en tant qu’acteur central dans le développement et la diffusion de connaissances sur les écosystèmes humides à l’échelle du bassin, il a été décidé de lui donner un nouvel élan afin d’en faire un véritable outil stratégique pour le rayonnement méditerranéen de la Tour du Valat, mais également d’influence pour une meilleure prise en compte de la conservation des zones humides dans les politiques publiques locales et nationales.

Une nouvelle dynamique, une nouvelle équipe

Cette nouvelle dynamique s’exprime, d’abord, par le renforcement de son équipe, avec l’arrivée d’Anis Guelmami [3]à sa tête en tant que nouveau coordinateur de l’OZHM. Fort de ses 12 années d’expérience au service de cette initiative, particulièrement avec l’intégration des outils d’Observation de la Terre (OT) pour le suivi des zones humides méditerranéennes, ainsi que le soutien aux partenaires nationaux pour la mise en œuvre des conventions mondiales et régionales liées à ces écosystèmes (ex. Ramsar, Objectifs de Développement Durable, Convention de Barcelone, etc.), son expertise et son réseau permettront, entre autres une meilleure déclinaison des résultats de l’OZHM aux échelles nationales voire locale : répondre aux besoins « réels » des partenaires travaillant à ces échelles spatiales. En tant que coordinateur, il assurera également la supervision des futurs produits de l’OZHM, en particulier le 3ème volet des rapports périodiques « Zones Humides Méditerranéennes : Enjeux et Perspectives ».

Pour ce faire, Anis Guelmami sera grandement épaulé par l’équipe «cœur de l’OZHM», incluant notamment trois nouvelles recrues :

Michaël Ronse [4] : en tant que chargé de mission OZHM, il aura comme principale responsabilité l’animation du travail scientifique et technique nécessaire à la production du 3ème rapport sur l’état et les tendances des zones humides méditerranéennes. Avec ses compétences en SIG, en écologie et en gestion multifonctionnelle du territoire, il participera aussi activement aux réflexions sur les indicateurs de suivi développés par l’OZHM, sur la valorisation des résultats, ainsi que leur diffusion. Nouvel ambassadeur de l’OZHM, Il appuiera également le coordinateur, ainsi que toute l’équipe, dans le rayonnement méditerranéen de cet outil stratégique, particulièrement auprès des acteurs locaux et nationaux.

Nina Bègue  [5]: ingénieure d’études en télédétection, elle contribuera fortement au développement des bases de données géoréférencées de l’OZHM, en particulier celles issues des outils OT. Elle sera notamment en charge du déploiement et de l’intégration, au sein de l’OZHM, des nouvelles technologies basées sur l’Intelligence Artificielle (IA) et permettant le traitement de ces données ; en l’occurrence les algorithmes de machine et deep learning.

Elie Gaget : chargé de recherche en éco-statistique, il aura pour mission d’appuyer toute l’équipe dans le calcul des indicateurs nécessitant une forte expertise en statistique, ainsi qu’en analyses croisées réalisées entre les différentes bases de données de l’OZHM. Il contribuera également à la valorisation scientifique des productions de l’OZHM, notamment à travers le développement de nouveaux axes de recherche qui permettront de faire avancer les connaissances sur la conservation des zones humides méditerranéennes et de leur biodiversité.

L’ensemble de cette nouvelle équipe sera également fortement appuyé par le coordinateur du thème Interfaces Sciences-Société, Thomas Galewski [6]. En plus d’aider à mieux articuler les travaux de l’OZHM avec ceux des autres équipes «méditerranéennes» de la Tour du Valat, en particulier l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (AMZH) [7] et le Réseau Oiseaux d’Eau Méditerranée [8] (ROEM), il poursuivra ses activités de recherche autour des indicateurs de biodiversité de l’OZHM, à la production des rapports thématiques, à la valorisation des connaissances acquises à travers les publications scientifiques et à la représentation internationale, en soutien au coordinateur de l’OZHM.

D’autres membres de la Tour du Valat seront également impliqués dans les travaux portés par l’OZHM.

Thomas Galewski, Anis Guelmami, Nina Bègue et Michaël Ronse, membres de la nouvelle équipe OZHM © Tour de Valat

Renforcement des liens avec ses partenaires

En outre, cette nouvelle dynamique de l’OZHM passera par une consolidation accrue des liens avec ses partenaires stratégiques, l’Initiative Régionale MedWet principalement.

A court et moyen terme, il est prévu, par exemple, de relancer le processus de missions conjointes dans les pays, afin de mieux renouer avec les échelles nationales et accroître sa visibilité, notamment auprès de points focaux Ramsar et autres relais nationaux nouvellement arrivés sur la scène méditerranéenne.

Enfin, l’autre produit appelé aussi à devenir un outil phare de l’OZHM, est le Géoportail des Zones Humides Méditerranéennes. Il permettra, à terme, de centraliser les informations et les données géoréférencées sur l’état et les tendances des zones humides méditerranéennes, de les harmoniser, de les décliner aux échelles nationales et de faciliter leur diffusion à l’aide d’un outil en ligne, évolutif et simple d’utilisation.


Contact : Anis Guelmami [3], coordinateur de l’OZHM (e-mail [9])