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Communautés piscicoles de Camargue

Communautés piscicoles de Camargue

Objectifs du projet

Le delta de Camargue est un système qui fonctionne depuis plusieurs décennies de manière complètement artificielle ; les entrées d’eau douce sont principalement contrôlées par le pompage du Rhône pour l’irrigation et les entrées marines, par l’ouverture de martellières au pertuis de la Fourcade. Ce projet cherche à caractériser et expliquer la structure et la dynamique des communautés piscicoles, mais également celles des crustacés décapodes, dans le temps et l’espace en Grande Camargue, en fonction des conditions environnementales, de la gestion hydraulique du système et de l’introduction de nouvelles espèces (Silure glane, Goujon asiatique, etc.).

Mesure d’un juvénile de Sole commune © D.Nicolas

Actions & méthodologie

Ce projet a été initié en 1976, impliquant de nombreuses études visant à mieux comprendre le fonctionnement et la dynamique des peuplements de poissons d’eau douce et saumâtre, ainsi qu’à étudier les traits d’histoire de vie de nombreuses espèces.

Trois suivis long-termes mensuels ont été mis en place par Alain Crivelli dès 1993 :

Ces échantillonnages sont réalisés à station fixe à l’aide d’engins passifs (filets verveux, capéchades) et permettent de caractériser les peuplements en termes de diversité spécifique, d’abondance, de biomasse et de spectre de taille.

L’échantillonnage mensuel du peuplement piscicole au sein du canal du Fumemorte est continu depuis 1993. La première année de suivi, le Silure glane (Silurus glanis), un super prédateur opportuniste, fit intrusion dans le canal suite à l’ouverture accidentelle d’une vanne de la pisciculture alors adjacente. Le suivi mensuel a permis de constater une forte diminution des autres espèces aquatiques depuis, notamment à partir des années 2000. Afin de contrer cette diminution, un plan de régulation du Silure (à l’aide de filets maillants et de verveux) a été expérimenté de 2009 à 2018 sur une portion de 2,5 km du canal. Des études sont menées afin de mieux appréhender la biologie, l’écologie trophique et l’impact de cette espèce sur cet écosystème confiné.

Épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus) © F.Le Borne / Tour du Valat

À partir de 2009, les suivis sur l’étang des Impériaux et sur l’étang du Vaccarès ont ciblé uniquement l’Anguille européenne. [1] Le suivi des Impériaux a été arrêté en 2014. Depuis 2019, la diversité spécifique du peuplement piscicole est caractérisée en continu et le traitement complet des captures est réalisé tous les 3 ans dans l’étang du Vaccarès en partenariat avec la Société Nationale de Protection de la Nature / Réserve Naturelle Nationale de Camargue.

Par le passé, des études se sont également intéressées de manière plus ponctuelle aux peuplements piscicoles dans les étangs inférieurs, notamment dans l’étang du Tampan, ainsi qu’à la connectivité biologique entre la mer et l’hydrosystème lagunaire du Vaccarès, au niveau du pertuis de la Fourcade. De 2016 à 2021, la connectivité hydrobiologique a été étudiée dans les étangs et marais des salins de Camargue [2] dans le cadre d’un projet de restauration.

Résultats

L’analyse des données récoltées dans les étangs du Vaccarès et des Impériaux ont mis en évidence la forte résilience du système d’un point du vue ichtyologique, vis-à-vis des variations de salinité et de la gestion de l’eau (Poizat et al. 2004).

Les suivis piscicoles dans les étang et marais des salins de Camargue [3] ont fait l’objet d’un rapport d’étude (en savoir plus [4]).

Équipe

Partenaires

Partenaires techniques

 Partenaires financiers

Publications