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Séminaire à la Tour du Valat lundi 23 octobre 2017 : "Pêches d’anguilles dans l’étang de Berre, de la Révolution industrielle à aujourd’hui"

Le lundi 23 octobre 2017 à 11h, Guy Imbert (ancien directeur de recherche du CNRS au Centre d’océanologie de Marseille – station marine d’Endoume – et ex-directeur des relations internationales à l’Université Aix-Marseille II) présentera à la Tour du Valat en salle Jean-Paul Taris un séminaire intitulé « Pêches d’anguilles dans l’étang de Berre, de la Révolution industrielle à aujourd’hui » ; l’entrée est libre et sans inscription.

Résumé : Selon Fernand Braudel, le Bosphore, la lagune de Bizerte et l’étang de Berre sont parmi les rares lieux de pêche privilégiés de la Méditerranée. Dans le quartier maritime de Martigues, un fonds documentaire particulièrement abondant fournit un grand nombre d’informations croisées. L’exploitation de certaines ressources vivantes, comme la Moule de Provence (Mytilus galloprovincialis) ou l’anguille d’Europe (Anguilla anguilla), permet de suivre l’évolution de l’écosystème aquatique au cours du temps.

Depuis le milieu du 19ème siècle, les débarquements d’anguilles par l’artisanat aux petits métiers et par la pêche bordiguière sont connus de façon relativement fiable. Jusqu’à une période récente, seule l’anguille d’avalaison était exploitée, en tant que capture accessoire. L’accroissement de salinité de l’étang à la suite des grands travaux portuaires achevés au début du 20ème siècle n’a pas modifié ce schéma.

Dans la seconde moitié du siècle en revanche, le déversement saisonnier des eaux de la Durance, l’augmentation sensible de la turbidité et les fortes variations de salinité entrainées ont désastreusement affaibli la biodiversité. Ce bouleversement s’est assorti du développement soudain d’une pêcherie monospécifique de l’anguille, ciblant les deux stades de sa vie adulte.

Dans un contexte international d’appauvrissement de la ressource (l’espèce étant classée en danger d’extinction par l’IUCN), l’embellie s’est révélée éphémère. La limitation des apports duranciens, exigée depuis 2006 par les instances communautaires en vertu de la convention de Barcelone et du traité de l’Union européenne, parait déboucher sur une reprise de la pêche artisanale polyvalente, l’exploitation ciblée de l’anguille semblant néanmoins perdurer.

Photo : mesure d’une anguille verte dans les étangs et marais des anciens salins de Camargue (© G. Wasse/Tour du Valat, novembre 2016)

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