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Lundi 22 septembre 2014 – séminaire sur "Évaluation des bénéfices de la restauration des écosystèmes lagunaires : le cas des étangs palavasiens"

Le lundi 22 septembre 2014 à 11h, Roger De Wit (universités Montpellier 1 & 2, CNRS, IRD & Ifremer) présentera à la Tour du Valat (en grande salle) un séminaire intitulé : « Évaluation des bénéfices de la restauration des écosystèmes lagunaires : le cas des étangs palavasiens« . L’accès à ce séminaire est libre et sans inscription.

Résumé :

Après plusieurs décennies d’eutrophisation des lagunes côtières, la Gestion Intégrée de la Zone Côtière (GIZC) et les directives européennes (DCE, Habitat, Oiseaux) ont induit une rupture « socio-environnementale » par la mise en place des politiques publiques visant la reconquête du “bon état écologique” (DCE) de ces écosystèmes, notamment par la réduction des intrants d’éléments nutritifs (N et P).

Ce projet se réalise dans le cadre du programme Observatoire Homme-Milieu (OHM)- Littoral méditerranéen du CNRS. L’étude de 2013 a été focalisée sur les Etangs de Vic et de Méjean, qui représentent respectivement les lagunes la moins et la plus impactées par l’eutrophisation au sein du complexe palavasien. S’appuyant sur la bibliographie scientifique internationale et des études en cours initiées entre le laboratoire ECOSYM (UMR 5119, Montpellier) et le Laboratoire Environnement-Ressources de l’Ifremer en Languedoc-Rousillon (Ifremer, Sète), [RSL, thèse A. Leruste Université Montpellier 2, projets Restolag (Ouisse et al., 2013*) et Départ, Démonstrateur O’GAMELAG-RSL], l’information scientifique a été synthétisée et nous l’avons confrontée avec le dire des experts réunis dans un ”focus group” pour prédire les trajectoires de restauration des lagunes étangs Ingril et de Méjean vis-à-vis de l’eutrophisation.

Nous avons conclu que la restauration vers un bon état écologique de l’Étang d’Ingril est bien engagée dans son ensemble (restauration passive, i.e. basée sur des processus spontanés après suppression de la pression). En revanche, sans mesure complémentaire, la reconquête de la bonne qualité des sédiments et le retour des herbiers de Magnoliophyta marines dans l’Etang de Méjean prendront encore plusieurs décennies. Collectivement, nous avons conçu un projet de restauration active pour l’Étang de Méjean (en deux phases) qui a été utilisé pour une évaluation contingente en collaboration avec le LAMETA (INRA, Université Montpellier 1). Le consentement individuel à payer pour cette restauration s’élève jusqu’à 25 €/an pour le niveau maximal, tandis qu’une augmentation des aménagements pour les visiteurs a suscité moins d’intérêt. Les perspectives pour 2014 seront présentées.