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La Tour du Valat s’associe à la campagne pour sauver la législation européenne sur l’eau

La Tour du Valat s’associe à partir du 9 octobre 2018 à la campagne #ProtectWater [1], initiée par un groupe d’ONG européennes regroupées au sein de la coalition Living Rivers Europe [1].

L’Union européenne dispose déjà d’une réglementation très ambitieuse et efficace en matière de gestion, de protection et de restauration des cours d’eau et des zones humides du continent, la Directive-cadre sur l’eau (DCE).

Or une révision prévue en 2019 pourrait mener à l’affaiblissement de cette dernière, sous la pression de plusieurs États membres.

La campagne #ProtectWater invite donc tous les citoyens, désireux de sauvegarder la DCE en l’état et demander sa meilleure application, à exprimer leur avis rapidement et simplement auprès de la Commission européenne, dans le cadre de la consultation citoyenne mise en place et via le formulaire ci-dessous.

Vous trouverez également ci-après le communiqué de presse de la coalition Living Rivers Europe.

N’hésitez pas à participer, et faire suivre au sein de vos réseaux !

La Tour du Valat


Communiqué de presse

 

Bruxelles, 9 octobre 2018

Serait-ce la bière du futur ? 100 groupes environnementaux lancent une campagne européenne pour sauver la législation européenne sur l’eau.

Beaucoup d’ingrédients entrent dans la production de la bière, mais tout commence par une eau de bonne qualité. Imaginez un monde dans lequel votre bière préférée ressemblerait à une eau sale, et en aurait le goût et l’odeur. Ou alors, un monde dans lequel on vous servirait un bol de houblon sec et croustillant à la place de votre bière habituelle. C’est le scénario que plus de 100 ONG veulent éviter en lançant une nouvelle campagne appelant la Commission européenne à défendre la législation européenne qui protège toutes les ressources en eau d’Europe – telles que les rivières, les fleuves, les ruisseaux, les lacs, les eaux souterraines et autres zones humides – et dont l’évaluation (ou « bilan de qualité ») est en cours.

La campagne en ligne, intitulée #ProtectWater, est menée par le WWF, European Environmental Bureau, European Anglers Alliance, European Rivers Network et Wetlands International, qui forment ensemble la coalition Living Rivers Europe.

Cette campagne utilise des images et des scénarios provocateurs sur l’avenir de la bière afin d’encourager les citoyens d’Europe et d’ailleurs à participer à la consultation publique de la Commission européenne sur la Directive-cadre sur l’eau (DCE), qui se poursuit jusqu’au 4 mars 2019. Cette consultation est la seule occasion pour le grand public d’avoir son mot à dire sur l’évaluation de la législation, et la campagne fournit un outil qui permet aux citoyens d’exprimer leur soutien au maintien de cette législation forte et efficace.

Alors que les scénarios décrits dans la campagne peuvent sembler extrêmes, les brasseries s’inquiètent réellement de la qualité future de l’eau en Europe et ont publié une déclaration commune [2], signée notamment par Csupor, Tektonik Brewery et l’Association des petites brasseries indépendantes de Slovaquie. Toutes ces entreprises reconnaissent que leur capacité à produire une bière de qualité repose sur la protection et la gestion durable des ressources en eau d’Europe, et soutiennent donc la DCE dans sa forme actuelle.

Les écosystèmes d’eau douce sont les plus menacés de la planète[1] et la situation n’est pas différente en Europe. Aujourd’hui, 60 % des eaux de l’UE ne sont pas saines parce que les États membres ont permis qu’elles soient exploitées d’une manière entraînant des dommages irrémédiables, notamment à travers les barrages, la construction d’autres infrastructures destructrices et une agriculture non durable. Dans le cadre de la DCE, les États membres sont convenus de mettre un terme à cette situation et de parvenir au « bon état » de leurs masses d’eau au plus tard en 2027 (l’échéance initiale de 2015 ayant été largement dépassée). 2027 est aussi l’année que la campagne #ProtectWater définit avec humour comme la « date limite » fictive pour boire une bière de qualité.

Lorsqu’il existe une volonté politique, la DCE fournit un cadre efficace pour faire face aux principales pressions qui s’exercent sur nos ressources en eau[3], mais les États membres doivent accroître considérablement leurs efforts et leurs financements pour réussir à respecter l’échéance de 2027. Les résultats en matière d’amélioration de la qualité des eaux sont rares et dispersés, et pourtant les États membres examinent actuellement comment ils pourraient affaiblir la législation afin qu’elle soit plus flexible pour eux-mêmes.

Eef Silver, Administrateur chargé des politiques, Wetlands International, a déclaré : « Les pressions exercées par l’agriculture, la production d’énergie hydroélectrique et le changement climatique donnent à penser que le maintien de la qualité de l’eau continuera d’être un enjeu environnemental crucial. Les mesures écologiques de restauration des cours d’eau contribuent de manière significative à assurer une bonne qualité de l’eau, mais il subsiste d’énormes lacunes dans l’application de notre puissante législation sur l’eau. Les États membres ne devraient pas perdre une minute pour mettre en œuvre des mesures de restauration à grande échelle et inverser la tendance continue à la dégradation de nos cours d’eau. »

Pour Roberto Epple, Président de European Rivers Network, « La Directive-cadre sur l’eau est notre outil le plus puissant pour garantir que les cours d’eau, les lacs et l’ensemble des zones humides d’Europe sont protégés et restaurés pour les générations futures. Elle ne devrait pas être affaiblie, mais plutôt soutenue avec force par tous les États membres et contrôlée par l’UE. À travers cette campagne, les citoyens peuvent se joindre à la lutte pour la protection de nos ressources en eau. »

De plus amples informations sur la campagne #ProtectWater sont disponibles sur : www.livingrivers.eu

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Sophie Bauer, Chargée de communication (Eau douce), Bureau des politiques européennes, WWF

E-mail [email protected] [3] / Tél. +32 471 05 25 11

Notes aux éditeurs :

[1] Rapport Planète Vivante, WWF, 2016 [4]

[2] European waters: Assessment of status and pressures 2018 [5], EEA, 2018

[3] Bringing life back to Europe’s waters: The EU water law in action [6], 2018

 

 

> À propos de la campagne #ProtectWater

L’objectif de #ProtectWater est simple : défendre la Directive-cadre de l’Union européenne sur l’eau (DCE) et protéger ainsi les cours d’eau, les lacs, les nappes phréatiques et autres zones humides d’Europe, ainsi que la faune et la flore qu’ils abritent, pour les générations futures.

La campagne est menée par Living Rivers Europe (réseau européen du WWF, European Anglers Alliance, European Environmental Bureau, European Rivers Network et Wetlands International), qui, dans son ensemble, représente un mouvement de plus de 40 millions de personnes à travers l’Europe.

Plus de 100 ONG soutiennent actuellement la campagne, notamment BirdLife et Les Amis de la Terre.

Cette campagne permet à chacun de participer facilement à la consultation publique de la Commission européenne sur l’évaluation de la politique de l’UE sur l’eau, qui inclut la DCE. Living Rivers Europe estime que seul un appel retentissant des citoyens en faveur d’une DCE forte garantira la protection de cette législation, ainsi que des cours d’eau, des lacs et autres zones humides qui en dépendent. En remplissant le formulaire d’action en ligne (disponible sur www.livingrivers.eu [1] ainsi que sur les sites Web de toutes les organisations participantes), chacun peut, en son nom, envoyer rapidement et facilement à la Commission européenne la réponse suggérée à la consultation publique.

La Commission européenne a lancé sa consultation en ligne sur la Directive-cadre de l’UE sur l’eau le 17 septembre 2018 – mais uniquement en anglais. En raison du retard pris dans la mise à disposition des questions dans toutes les langues officielles (et donc à tous les citoyens de l’UE), nous avons décidé de lancer notre campagne de mobilisation du public en ne répondant qu’à une question, et en traduisant cette réponse dans toutes les langues. Avec cette réponse, cependant, nous abordons tous les aspects majeurs de l’examen de la DCE, en indiquant les raisons pour lesquelles nous estimons que la loi est adaptée à son objectif et qu’elle doit être maintenue.

Pour plus d’informations, veuillez consulter www.livingrivers.eu [1]

 

> À propos de la Directive-cadre sur l’eau et de Living Rivers Europe

La DCE est l’une des législations environnementales les plus progressistes de l’UE. Elle exige la protection, l’amélioration et la restauration de nos cours d’eau, lacs, eaux côtières et autres zones humides, mais, actuellement, les États membres ne parviennent pas à en assurer l’application sur le terrain.

Dans le cadre de la DCE, les gouvernements de l’UE se sont engagés à garantir l’absence de dégradation et le bon état de la grande majorité des masses d’eau d’ici à 2015 et au plus tard d’ici à 2027.

Là où elle est mise en œuvre, la DCE s’avère efficace pour atteindre ses objectifs de bon état des masses d’eau et d’absence de dégradation, tout en réussissant à équilibrer les exigences environnementales, sociales et économiques.

La DCE fait actuellement l’objet d’un examen normalisé sous la forme d’un « bilan de qualité ». Chaque partie de la législation européenne passe par ce processus. Le bilan de qualité portera sur la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la cohérence et la valeur ajoutée pour l’UE de la DCE (et de ses directives connexes) et de la Directive « inondations ». Il comprend la consultation des parties prenantes et la consultation publique, qui sont en cours.

En tant que coalition Living Rivers Europe, nous travaillons à la sauvegarde de la DCE de l’UE et au renforcement de son application et du contrôle de son respect. Cliquez ici pour lire l’intégralité de la déclaration de la vision de Living Rivers Europe [7].