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Signature d’une convention pour la protection de la Glaréole à collier en Camargue

Signature de la convention entre Olivier Rivas, régisseur du domaine de la Forêt et Julien Birard, représentant de la Tour du Valat, en juillet 2019 © La Provence

Le 16 juillet 2019 une convention a été signée pour la seconde année consécutive entre la Tour du Valat et le domaine viticole de La Forêt [1] à Mas-Thibert (commune d’Arles), afin d’y favoriser la protection de la vingtaine de couples de glaréoles à collier qui y sont présentes depuis le printemps. Les oiseaux y avaient déjà été repérés en 2018 dans des parcelles céréalières par un garde-gestionnaire aux Marais du Vigueirat [2].

Cette convention prévoit l’absence de dérangements des oiseaux par les pratiques agricoles usuelles (labours, irrigation, fauchage, passages d’engins, etc) durant la période estivale de nidification des glaréoles, sur une surface de 5 hectares et en échange d’une compensation financière.

La Glaréole à collier Glareola pratincola est une espèce migratrice qui fait l’objet de forts enjeux de conservation en Camargue. La région constitue sa seule zone de présence en France d’avril à septembre, à la limite nord de son aire de répartition en Europe occidentale. Elle est de ce fait classée « en danger » selon les critères de l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN (en savoir plus [3]). L’espèce a tendance à s’installer sur les parcelles agricoles où elle est très vulnérable aux travaux agricoles, inondations et dérangements.

Une glaréole à collier Glareola pratincola en Camargue © Marc Thibault

L’espèce fait l’objet d’un suivi annuel du nombre de couples et du succès reproducteur en Camargue par la Tour du Valat depuis 2011. Ce suivi fait suite à la mise en place d’un protocole en 2000 par le CEN PACA [4] qu’il a poursuivi pendant 10 ans. Le suivi est réalisé aujourd’hui en collaboration avec le Parc naturel régional de Camargue [5] dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 « Camargue » (en savoir plus [6]).

En 2019 six sites ont permis la nidification de 75 couples et l’envol de plus de soixante jeunes à la fin de l’été, à destination de leurs zones d’hivernage en Afrique sahélienne.

Le succès de reproduction reste cependant trop faible en Camargue pour garantir le maintien d’une population viable et pérenne sur le long-terme.

C’est pourquoi des accords sont réalisés avec les agriculteurs de la région avec la mise en place éventuelle de mesures de conservation dans les surfaces agricoles qui accueillent des colonies de glaréoles en Camargue, telles que celles convenues avec le domaine de La Forêt.

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